chantal berry-mauduit
Exposition Chantal Berry-Mauduit
du 29 janvier au 9 février 2025
Tous les jours 11h00 - 13h00 / 14h00 - 19h00
Jeudi 30 janvier 2025 14H00-21H00
Jeudi 06 février 2025 14H00-21H00
Dimanche 09 février 2025 11H00-15H00
Vernissage le jeudi 30 janvier 16H00-21H00
Galerie de l'Europe 55, rue de Seine 75006 Paris
Métro Mabillon ou Odéon
Bus 24, 27, 58, 63, 70, 86, 87, 96.
Extraits de textes sélectionnés
« Ne vous laissez pas prendre aux pièges de Berry-Mauduit ! Ces bribes d’enfance à travers des jouets cassés, des étoffes déchirées ou fanées, ces objets d’un grenier inventorié dans les souvenirs et les regrets, ne sont pas autant d’anecdotes mélancoliquement égrenées par une Alice au pays des merveilles défraîchie, ce sont des tableaux à l’huile ou à l’acrylique, ou au pastel mélangés, c’est-à-dire des oeuvres autonomes dont le langage est pur, et qui témoignent d’une farouche volonté de création hors des modes et des courants dominants. »
Pierre Cabanne
Glacis somptueux, crayon, huile, qui font la beauté des matières, lumières nacrées qui jettent leur éclat à l’intérieur de la toile. Il n’y a aucune complaisance ici, ni dans l’esprit, ni dans la forme. Chantal Berry-Mauduit, pas à pas, sans hâte mais avec une obstination tranquille, poursuit son chemin de conteuse un peu sorcière, qui sait lire les désirs secrets, et faire partager ce qui est inavouable.
Marie-Odile Andrade
ET QUI DONC À JAMAIS GUÉRI DE SON ENFANCE
Lucie Delarue-Mardrus
La peinture de Chantal Berry-Mauduit parle de l’enfance, des souvenirs de sa solitude native, une rêverie d’enfance ouverte sur sa mémoire imaginaire. Son passé, convoqué par un présent non moins incertain face aux images jaillies d’une conscience irréelle, engendre des territoires de liberté patiemment jugulés par l’artiste depuis son entrée en peinture. Elle a entrepris l’exploration lente du monde inavouable qui sommeille en elle comme au fond d’une grotte, refuge ouvert sur ses désirs inassouvis, bruissant de non-dit et lovés dans un onirisme originel. Son récit se féconde des rêveries du souvenir, de leurs métamorphoses qui échappent au temps pour tisser la trame ’un poème imprégné de fantasmes, d’odeurs et de bruissements dont l’écriture éclatée dit la nostalgie du corps premier et celle de l’harmonie primitive perdue. L’univers clos de Berry-Mauduit s’enracine dans les jours anciens où les blessures s’effilochent, telles des pétales effeuillés au rythme des épreuves, des enchantements et des fascinations qui dispensent des histoires exorcisées par sa peinture, jusqu’à l’apparition de la beauté qui est en elle, tapie au fond de sa mémoire meurtrie.
Lydia Harambourg
L’art du lieu
Le jardin de lumière
Au cœur de la nature encore cet été je me suis laissé porter par sa beauté.
Difficile traduction depuis longtemps tentée pour faire partager le ressenti de cette nature par des dessins et des peintures.
Difficile maîtrise du gestuel pour rythmer les sensations, liberté dans l’expression, superposition des transparences, traces de l’instant, donner à voir le sonore en mouvement.
Un lieu, Marchenoir,
Les mares noires porteuses de vie, mémoire du temps de l’enfance, et au présent encore mon attirance reste intacte pour ces espaces d’eau, la musique apaisante des cascades, la vie intense dans les profondeurs abyssales mystérieuses hébergeant une multiple variété d’espèces de vies insoupçonnables.
Danses envoutantes de voiles rouges aux reflets d’or et d’argent des carpes koi et des shubunkins.
La vie en mouvement
Le bien-être de s’immerger dans le monde aquatique, le bonheur de se laisser glisser dans les vagues et les bulles.
Turbulences de lumière, lotus blancs, nymphéas filamenteux tels des liens d’amour qui s’entrelacent, le miroitement dans la lumière, tourbillons, résurgence des profondeurs.
Les oiseaux, les papillons et libellules, la force du vivant, c’est la vie, le bonheur et la joie d’exister.
Chantal Berry-Mauduit 2025